Resumen: Ce mémoire porte sur l’application de l’analyse actantielle mythique de Algirdas Julien (A.J.) Greimas à une sélection de contes de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, autrice du XVIIIème siècle, créatrice de la version moderne de « La Belle et la Bête ». Institutrice, journaliste, écrivaine et précurseure de la pédagogie en France, ses contes éducatifs ont été publiés dans les mêmes publications que ces de Charles Perrault, et très probablement ses récits dialogués dans « Contes moraux pour l’instruction de la jeunesse » ont été l’inspiration de Rousseau pour son « Émile ». Divorcée plusieurs fois, et avec une fille illégitime de son premier mariage, l’exposé de sa vie choque avec l’image sage de forte chrétienne reflétée dans les critiques qu’autres auteurs ont fait à propos d’elle. C’est grâce à un recueil des lettres, et la biographie à partir de ces écrits réalisée par Geneviève Artigas-Menant, qu’on découvre les détails controversés de cette femme des lettres, arrière-grand-mère d’un autre écrivain célèbre, Prosper Mérimée. Pour analyser les contes de Mme Leprince de Beaumont, on a choisi l’étude du récit mythique de A.J. Greimas, qui a adapté la vision de la «Morphologie du conte » de Vladimir Propp, considérée l’œuvre fondatrice de la narratologie, au conte français. Dans son analyse, Greimas applique un étude qui nous permet de disséquer la structure d’un conte et les actions de ses personnages pour arriver à comprendre son fonctionnement. Dans le cas des contes de Mme Leprince de Beaumont, on a voulu connaître comme un conte est construit pour arriver à cette fonction éducative, éloignée d’un but plus stylistique. Une simplicité apparente, qui trompe à première vue, mais peut nous « enchanter » une fois elle se transforme devant nous, comme une bête en un beau prince.