Resumen: Établir les caractéristiques de la notion d’exercice dans l’histoire de l’enseignement des langues étrangères s’avère une tâche complexe. Les difficultés de la tâche augmentent si l’on considère les exercices oraux, car les conditions technologiques déterminent énormément leurs possibilités de développement. En ce sens, cette contribution à propos de l’exercice tient compte de l’héritage classique et des conditions historiques créées par la progressive substitution du français au latin comme langue véhiculaire. La grammatisation croissante des vernaculaires est à la base de leur considération comme objets d’étude, ce qui va privilégier l’apprentissage de la grammaire (phonétique, morphologie, syntaxe). Or, en l’absence de codification grammaticale et pendant que le latin est l’objet de savoir par excellence, les langues vernaculaires sont apprises comme instrument de communication. Pendant les premiers moments de l’enseignement du FLE, les manières de langage ont fourni un « exercice complet » qui intègre des instructions linguistiques, sociolinguistiques et pragmatiques à un nouveau public qui ne connaît pas le latin. Cet exercice est exclusivement orienté vers l’acquisition de la compétence communicative et constitue un bel exemple de méthode naturelle avant la lettre. Idioma: Francés DOI: 10.4000/dhfles.6609 Año: 2019 Publicado en: Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde 62-63 (2019), 95-114 ISSN: 0992-7654 Originalmente disponible en: Texto completo de la revista